đŸ—»ăƒ»L'histoire de Iwa

🌍 Les racines de la Pierre

De l’an -50 à l’an 0

Iwa, avant sa destruction, n’était pas un village fleuri ou harmonieux. C’était une forteresse dressĂ©e au sommet d’un plateau rocheux, battue par les vents froids et Ă  son sommet un arbre gĂ©ant recouvrant l'entiĂšretĂ© du village. La vie y Ă©tait rude. Les rues taillĂ©es dans la pierre Ă©taient raides et Ă©troites, les maisons simples, souvent creusĂ©es Ă  mĂȘme la roche.

Les clans y formaient l’élite guerriĂšre. Leur nom et leur sang Ă©taient un passeport pour l’influence et la richesse. Les sans-clans, eux, Ă©taient la masse laborieuse : mineurs, carriers, tailleurs de pierre, convoyeurs, porteurs. Leur travail nourrissait le prestige des clans, mais leur sort restait modeste, souvent mĂ©prisĂ© par ceux qu’ils servaient. Cette tension Ă©tait ancienne, mais jamais vraiment rĂ©glĂ©e.

En l'an 0, la guerre embrasa tout le Pays de la Terre. Les armĂ©es d’Iwa tinrent longtemps, mais l’ennemi ne se contenta pas d’affronter les murs : il frappa les routes, brĂ»la les convois, affama la population. Puis vint les Quatres CalamitĂ©s, ces quatre ninjas d’exception, inconnus du grand public, mais porteurs d’une puissance assez grande pour rĂ©duire en poussiĂšre ce qui restait d’Iwa. La nuit fut rouge et blanche : rouge des flammes, blanche de neige. Au matin, les murailles s’étaient effondrĂ©es et l’arbre gĂ©ant, bien qu’encore debout, abritait dĂ©sormais des ruines fumantes.


⚒ Les annĂ©es de pierre et de cendre

De l’an 53 à l’an 55

Pendant plus de cinquante ans, les ruines restĂšrent silencieuses. Seuls quelques ermites et pilleurs osaient s’y aventurer. Les racines de l’arbre gĂ©ant recouvraient les pierres effondrĂ©es comme pour cacher la honte du village.

En annĂ©e 53, les premiers groupes de survivants et d’errants revinrent. Pas par nostalgie, mais par nĂ©cessitĂ© : les routes plus sĂ»res Ă©taient dĂ©jĂ  occupĂ©es, et les plaines trop exposĂ©es. Le site d’Iwa offrait encore une position dĂ©fensive naturelle.

Les premiers mois furent misĂ©rables. Les anciennes maisons Ă©taient Ă©ventrĂ©es, les ponts brisĂ©s, les rĂ©serves pillĂ©es depuis longtemps. Les civils qui s’installaient lĂ  devaient fouiller les gravats pour trouver un mur encore debout, reboucher les fissures avec de la boue et du bois pourri. Le pays les regardait avec mĂ©pris : pour beaucoup, revenir sur ces ruines relevait de la folie.

Les attaques de bandits Ă©taient constantes. Les convois de vivres envoyĂ©s par les quelques villages avoisinants disparaissaient souvent avant d’arriver. Les blessĂ©s mouraient faute de soins. Il n’y avait pas de chef, seulement des fortes tĂȘtes qui imposaient leur loi au coin d’une rue.

C’est dans ce chaos qu’apparut Mugan Shiran. Ancien bandit du Pays de la Terre Ă  la rĂ©putation trouble, il ne demanda pas la permission pour agir : il prit. Il regroupa les combattants, chassa ou exĂ©cuta ceux qui volaient les rĂ©serves, fit reconstruire des murs de fortune et organisa des patrouilles armĂ©es. Ceux qui refusaient de coopĂ©rer Ă©taient bannis
 ou pendus.

En l'an 54, Iwa n’était pas encore un village, mais un camp fortifiĂ© oĂč l’ordre revenait par la peur autant que par l’efficacitĂ©. Et c’est ce mĂ©lange qui lui permit de survivre.


🌋 La nuit du Jugement de la Terre

De l’an 53 à 55

Et puis vint la Nuit du Jugement de la Terre. C’est ainsi que la gĂ©nĂ©ration qui l’a vĂ©cue l’a baptisĂ©e.

Les Sanzoku Ă©taient un clan de bandits des montagnes, forgĂ©s par le froid et les privations des hauteurs. Ils parlaient peu, se mĂ©fiaient de tout, et suivaient une loi ancienne que personne Ă  Iwa n’avait jamais rĂ©ussi Ă  comprendre. Mais ils savaient chasser, extraire du minerai, transporter des charges lĂ  oĂč mĂȘme les mules ne passaient pas. En pleine reconstruction, le conseil d’Iwa les accueillit : des bras solides et des ressources, c’était toujours bon Ă  prendre.

Au dĂ©but, les problĂšmes furent discrets. Quelques vivres disparus, des disputes dans l’ombre. Puis vinrent des bĂȘtes retrouvĂ©es mutilĂ©es. Et un soir, ce furent des enfants. Personne ne sut exactement ce qui s’était passĂ©, mais pour Mugan Shiran, cela suffisait.

Cette nuit-lĂ , il quitta le hall du Conseil avec un seul de ses hommes. Pas d’escorte, pas d’annonce. Ils montĂšrent jusqu’au camp des Sanzoku, accrochĂ© Ă  flanc de falaise. Personne ne les suivit.

Il n’y eut pas de cri, pas de jutsu, pas de chakra flamboyant. Seulement le vent, et le silence.

Au matin, le camp n’était plus qu’un champ de cendres. Les tentes avaient brĂ»lĂ© jusqu’à l’ossature. Sur une dalle de pierre noircie, un message Ă©tait gravĂ© au kunaĂŻ :

"Ceux qui testent la roche ne font qu’aiguiser sa colùre."

Personne ne parla jamais de ce qui s’était passĂ©. Mais tout le monde comprit. Mugan n’avait pas seulement Ă©liminĂ© des ennemis cette nuit-lĂ . Il avait gravĂ© une rĂšgle dans la pierre : Ă  Iwa, l’ordre ne se nĂ©gocie pas.

Depuis, chaque clan qui se prĂ©sente aux portes du village n’est pas reçu par le Conseil. Il rencontre d’abord le silence de Mugan, et doit dĂ©cider s’il peut vivre avec. Ceux qui acceptent trouvent leur place. Les autres disparaissent aussi vite qu’ils sont venus.


🏯 L’Âge des Clans et des Sans-Clans

De l’an 56 à 57

En l'an 56, les Kong descendirent des hauteurs de l’arbre et installĂšrent leurs maisons suspendus depuis celui-ci. Moines, experts en arts martiaux, ils vivaient en harmonie avec des singes qu’ils considĂ©raient comme des frĂšres d’armes. Ils apportĂšrent discipline et savoir ancestral.

En l'an 57, les Nabu rĂ©apparurent. Leur maĂźtrise de l’allĂ©gement de matĂ©riaux leur donna un rĂŽle clĂ© dans la reconstruction. Les nouvelles tours de guet, les ponts suspendus et les passerelles racinaires portent leur marque.

Les Sanzoku, bien que diminuĂ©s, restĂšrent. MĂ©prisĂ©s par beaucoup, ils n’en restent pas moins des pisteurs et chasseurs hors pair, capables de protĂ©ger les convois comme nul autre, depuis la Nuit du Jugement, ils arborĂšrent des masques et un nouveau langage comme s'ils cachaient leurs culpabilitĂ©s d'un Ă©vĂšnement passĂ©.

Plus de la moitié de la population est composée de sans-clans. Ils travaillent dans les mines, sur les chantiers, ou servent de troupes légÚres. Ils respectent la force des clans, mais la rancune est profonde : beaucoup les voient comme des parasites héritant de privilÚges grùce à un nom, et non à un effort. Les clans, eux, entretiennent volontairement cette distance, comme pour rappeler qui dirige.

Dans cette partie de la population on retrouve Ă©galement beaucoup de ninjas, capable d'aider le village militairement aux mĂȘmes titres que les membres des clans.


đŸȘš Iwa, le chaos parfait

L'an 57 Ă  60

Iwa est un mĂ©lange Ă©trange : un village militaire discipliné  mais baignĂ© dans le chaos. Les patrouilles circulent selon un horaire prĂ©cis, les entraĂźnements se tiennent Ă  l’aube, les sentinelles surveillent les cols jour et nuit. Mais derriĂšre cette façade d’ordre, les rĂšgles changent selon la rue oĂč l’on marche. Les marchĂ©s voient autant d’échanges lĂ©gaux que de transactions louches. Les clans rĂšglent leurs comptes dans l’ombre, parfois au milieu des civils.

Mugan tolĂšre ce dĂ©sordre tant qu’il ne menace pas l’ensemble. Il dit souvent que « le chaos est une arme, pas un problĂšme ». A Iwa, cette philosophie fonctionne. Les Ă©trangers craignent le village, non pas parce qu’il est imprenable
 mais parce qu’on ne sait jamais si celui qui vous accueille est un soldat loyal ou un bandit Ă  la solde d’un clan.

Pour ses habitants, Iwa est Ă  la fois une prison et un refuge. Un endroit oĂč la force dĂ©cide, mais oĂč chacun peut trouver sa place
 Ă  condition de savoir Ă  qui obĂ©ir, et quand frapper...


Mis Ă  jour