📕Histoire du Monde
🌍 Prologue : Les Cendres de l'Ancien Monde
Autrefois, le monde ninja prospérait à travers cinq grandes puissances, chacune représentée par un village caché. Ces villages, symbolisaient la stabilité, la force ainsi que la transmission de générations entières de savoir et de traditions.
Mais sous cette façade d'équilibre et de grandeur, se cachait un monde corrompu jusqu'à la moelle.
Les villages vivaient dans une paix de façade, dissimulant mal la réalité : guerres territoriales, trahisons diplomatiques, manipulations politiques, et compétitions meurtrières entre clans pour s'attirer les faveurs des Kage. Les plus puissants imposaient leur volonté aux plus faibles, exploitant les conflits pour asseoir leur autorité.
La notion même d'honneur s'était déformée. Les enfants étaient formés dès leur plus jeune âge pour tuer. Les alliances n'étaient que des outils temporaires, et la diplomatie, un champ de bataille voilé.
L'humanité s'était peu à peu noyée dans ses propres mensonges.
Le monde ninja n'était plus qu'un échiquier, où chaque village complotait pour dominer les autres, au nom d'une paix qu'il ne cherchait plus vraiment.
🕯️ Acte I : Les Premières Fissures
Au cœur de ce système en déclin, les premiers problèmes apparurent dans les bases mêmes des villages.
Des voix s'élevèrent, discrètes d'abord, murmurant que quelque chose n'allait plus. Des shinobis commencèrent à remettre en cause les ordres qu'on leur donnait, les missions qu'ils accomplissaient, les idéaux qu'on leur inculquait depuis l'enfance.
Dans chaque village, des tensions internes montaient lentement : conflits de générations, désobéissance, luttes de pouvoir internes, assassinats politiques étouffés. Certains Kage, sentant leur autorité vaciller, renforcèrent leur contrôle. D'autres, aveuglés par leurs ambitions, précipitèrent leur peuple dans l'abîme.
Mais ce fut surtout l'arrivée de personnes mystérieuses, des individus animés par une volonté de changement brutal, qui marqua un tournant. Ces personnes — inconnues, sans nom public — parcouraient le monde sans attache, observant, recrutant, semant le doute. Ils parlaient d'un avenir différent. D'un monde sans villages. Et plus inquiétant encore : d'un feu purificateur.
Peu à peu, ces idées prirent racine dans les esprits les plus désespérés.
💥 Acte II : La Fin de l'Ordre
Lorsque l'effondrement arriva, il fut aussi rapide que brutal.
Le premier à tomber fut Konoha. Le village autrefois symbole d'unité et de puissance s'écroula sous une guerre civile éclair, alimentée par des trahisons internes, des révoltes de clans, et une attaque coordonnée dont l'origine reste encore inconnue.
Kumo, affaiblie par des conflits de succession, n'eut pas la force de riposter. Des groupes armés surgis de l'intérieur achevèrent ce que les années d'instabilité avaient commencé.
Kiri, isolée depuis longtemps, fut dévorée par sa propre ignorance. Les expériences interdites et la méfiance constante entre ses factions finirent par tout consumer de l'intérieur.
Suna et Iwa furent les derniers à s'accrocher. Leur affrontement final, attisé par des années de tension, mit le feu aux dernières structures du monde. Les rares survivants de cette époque racontent des champs de bataille où le ciel lui-même semblait tomber sur chacun des citoyens. Des techniques oubliées, interdites, utilisées sans retenue, et des morts par centaines de milliers.
Lorsque le silence revint, plus rien ne tenait debout, rien n'était plus comme avant, le monde paraissait calme dû à son vide.
Les cinq villages avaient disparu. Le monde ninja, tel qu'on l'avait toujours connu, était mort. Ces quatres ninjas n'avaient jamais donnés de nom, mais les gens avaient déjà décidés de les nommer de leurs propre iniatives : Les Quatres Calamités. Au delà d'être des sauveurs pour certains, ils furent des destructeurs pour d'autres réduisant à néant des foyers ainsi que des familles, pour leurs causes.
🌪️ Acte III : Les Terres Sauvages
Dans le chaos qui suivit l'effondrement, le monde sombra dans une ère de survie brutale.
Les survivants des anciens villages se dispersèrent aux quatre vents, fuyant les ruines fumantes de leur ancienne gloire. Une génération entière grandit sans jamais connaître la stabilité des villages cachés, ne gardant de l'ancien monde que les récits flou des anciens, mélange de vérités et de légendes déformées.
Les civils désarmés se regroupèrent en petites communautés fortifiées, vivant dans la terreur constante des clans nomades qui parcouraient les terres. Ces groupes de ninjas errants, héritiers de techniques ancestrales, imposaient leur loi par la force, pillant les faibles et se livrant des guerres territoriales sanglantes.
Pendant des décennies, l'anarchie régna. Les routes commerciales disparurent, les frontières n'existaient plus, et seule la loi du plus fort dictait l'ordre du monde.
Le savoir ninja lui-même frôlait l'extinction. Des lignées entières de techniques secrètes furent perdues à jamais quand leurs derniers détenteurs périrent dans le chaos. D'autres survécurent par fragments : parchemins cachés dans des ruines, des ninjas en exils transmettant leur art en secret, traditions orales déformées par les années. Certaines techniques, autrefois communes, devinrent des légendes. D'autres, jadis interdites, resurgirent entre les mains de ceux qui n'avaient plus de règles à respecter.
Des tentatives de reconstruction précoces virent le jour. Des petits groupes tentant de recréer l'ordre du passé. Toutes échouèrent face à la méfiance générale, aux ambitions personnelles, et à l'hostilité des clans nomades qui voyaient dans tout regroupement organisé une menace à leur domination.
Le monde était devenu un terrain vague où seuls les plus adaptés survivaient, où l'honneur n'était qu'un mot vide, et où l'espoir d'un retour à la civilisation semblait à jamais enterré sous les cendres de l'ancien monde.
🏛️ Acte IV : Deux Visions, Deux Royaumes
Lorsque les cendres des anciens villages cessèrent de voler dans le vent, le monde ninja semblait prêt à s'éteindre avec eux. Mais dans ce silence nouveau, deux points d'ancrage sortirent des ruines : deux bastions si différents qu'ils semblaient ne pouvoir exister que pour s'opposer.
À l'Est, Iwa renaquit dans un désordre instinctif, presque animal. Ce n'était pas un plan de reconstruction, ni un projet collectif. C'était un appel à survivre, et ceux qui y répondirent n'étaient pas les plus justes, mais les plus résistants, les plus malins, les plus dangereux.
Il n'y avait ni lois ni doctrine. Juste une tension. Une tension qui tenait tout une structure debout.
Et au sommet de cet équilibre instable, se trouvait un homme que l'on ne voyait que rarement : Mugan Shiran. Il ne dirigeait pas, il pesait. Il ne réclamait rien, mais chacun savait ce qu'il en coûtait de le défier. Son autorité n'était pas proclamée, elle était devinée, ressentie, crainte.
Mugan n'a ni clan, ni morale, ni ambition de gloire. Il représente la loi du bon sens brutal : chacun tient sa place, ou disparaît. Il a fait d'Iwa un refuge pour les indépendants, les bêtes indomptées, les esprits libres… tant qu'ils ne menacent pas l'ensemble.
Les clans y vivent sans chaînes, cohabitent sans harmonie, mais avec une efficacité étrange. Ils ne dominent pas Iwa : ils y trouvent une fonction, ou ils se taisent. Tous savent que dans ce village sans chaînes, il ne faut jamais réveiller ce qui dort.
À l'Ouest, le désert étouffait encore les cendres des anciens clans quand Sei Sabaku construit de ses mains nues une civilisation, une nouvelle façon de penser mais également d'incarner une idée.
Il n'avait pas de nom. Pas de clan. Pas d'héritage. Seulement une vision : forger un monde où seuls les plus aptes mériteraient de survivre.
Suna ne s'est pas relevé grâce à l'espoir. Il s'est relevé par la discipline, la froideur et l'exigence. Chaque individu y est jugé sur ses résultats. Le mérite n'est pas honorifique : il est vital. Ceux qui échouent tombent. Ceux qui stagnent sont effacés. La compassion est inutile. La morale est un fardeau.
Dans ce royaume, la guerre est un instrument sacré de sélection, et l'autorité repose sur les faits, pas les promesses. Sei Sabaku ne cherche pas la paix, mais une stabilité parfaite, inaltérable, rationnelle. Son rêve : un monde sans défauts, où les postes ne sont confiés qu'aux meilleurs, et où chaque rouage est optimisé pour durer mille ans.
Les clans n'y sont pas protégés, mais mis à l'épreuve. Ce ne sont pas des noms prestigieux, ce sont des foyers de pression. Un clan inutile est un clan supprimé.
Et dans ce désert devenu forteresse, le Kazekage règne non par le sang, mais par la logique glaciale de sa vision.
Aujourd'hui, en l'an 60, une nouvelle génération se lève. L'histoire reste à écrire...
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